La science, par Cheikh Ahmadou Bamba

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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Version actuelle

Toute science n'est pas utile, tous les érudits ne sont pas égaux.

Il y a des sciences qui endurcissent le cœur, provoquent la fierté du savant et lui font oublier le Seigneur.

De même, il y a des savants qui n'auront pour récompense, le jour du Jugement, que châtiment et réprimande.

On lit dans le poème de notre Cheikh AL-HILALI (que Allah très Grand, soit satisfait de lui) :

«La vraie science est celle qui engendre la crainte D'Allah l'Omniscient ; celui qui n'acquiert pas cette science n'est qu'un ignorant blâmable».

La science apprise dans le dessein d'être admiré ou loué, ne sert à rien au serviteur le jour de la Résurrection,

Non plus celle apprise dans l'esprit de compétition, de rivalité ou de mystification,

Ni celle apprise pour le plaisir de dominer, d'être seul à informer et à porter des jugements nuisibles,

Ni celle que l'homme avait cherché dans l'intention de tenir ses frères croyants en servitude,

Ni celle avec laquelle on passe le temps à jouer et a se divertir, ô mes frères, rendez-vous bien compte de la pertinence de ces propos,

Ni celle qui remplit le cœur de jalousie, de rancune ou de fierté et qui éloigne le savant de la rectitude,

Ni celle qui incite à la haine sourde ou manifeste, à la dispute, aux polémiques et controverses,

Ni celle qui pousse l'homme à la folle présomption, à l'égoïsme, ou qui engendre la querelle et la dissidence,

Ni celle qui suscite la colère, l'obstination dans l'erreur et dans l'égarement, dans l'antipathie et dans la lutte,

Ni celle qui sert d'intrique, de moyen pour détourner ou soutirer les biens d'autrui, de thésauriser l'argent et susciter du bavardage.

Non ! La science utile est celle qui fait connaître à l'homme ses propres défauts de manière claire,

Qui l'incite à la longanimité, à la générosité, à la bonté, à la pureté, à l'honnêteté et au scrupule,

A aimer la vérité, la retraite spirituelle, la méditation, la réflexion et l'application rigoureuse des règles de bonne conduite.

C'est celle qui donne à l'homme les bonnes qualités morales intellectuelles et spirituelles,

Celle qui l'ouvre à la crainte D'Allah, le dispose à l'abandon (à Allah ), à l'ascèse , à l'espoir bien fondé, à l'éloignement du grand monde, à l'attachement à Allah, de manière indéfectible,

Celle qui exclut les désirs excessifs, l'envie et la pleurnicherie,

Celle qui bannit la jalousie, la fierté, l'égarement, la haine et la présomption,

Qui incite l'homme à la sagesse et à entretenir de bonnes relations avec les frères musulmans, sans jamais se lasser.

La science ne peut que conduire l'homme vers la sagesse ou le pousser vers la perdition.

Quiconque aide un chercheur de science ou de tout autre chose pour l'amour d'Allah, aura sa part dans tout ce que celui-ci aura acquis comme récompense ;

De même, celui qui aurait vendu une arme a un brigand embusqué qu'il connaît, tremperait dans les crimes et exploits de ce dernier.

La qualité de savant n'est pas attribuée à l'homme pour le grand nombre des relations qu'il débite, mais la science est une Lumière résidant dans le Cœur.

Cherche-la ayant uniquement pour but la Face d'Allah, le Très-Haut, tu auras pour récompense des jouissances permanentes.

Certes, celui qui ne craint Allah, n'est pas Alim quand bien même épuiserait-il toutes les disciplines de la science.

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