Critique de la philosophie
Un article de Caverne des 1001 nuits.
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Notons aussi sur la figure 4 que l'école de pensée, elle-même, est souvent teintée des préoccupations de son époque. Les problèmes étant différents et se posant de manière différente d'une époque à l'autre, des groupes de philosophes ont eu pour habitude de penser de manière plus ou moins collective afin de {{G|trouver des solutions}} aux {{G|problèmes}} de leur époque. | Notons aussi sur la figure 4 que l'école de pensée, elle-même, est souvent teintée des préoccupations de son époque. Les problèmes étant différents et se posant de manière différente d'une époque à l'autre, des groupes de philosophes ont eu pour habitude de penser de manière plus ou moins collective afin de {{G|trouver des solutions}} aux {{G|problèmes}} de leur époque. | ||
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Le lien 1 (en haut à gauche) de la figure 4 est donc un lien qui ne va pas de soi. Comme tous ces paramètres personnels entrent en jeu dans la lecture du texte 1, nous sommes donc plutôt dans le cadre exposé par la figure 5. | Le lien 1 (en haut à gauche) de la figure 4 est donc un lien qui ne va pas de soi. Comme tous ces paramètres personnels entrent en jeu dans la lecture du texte 1, nous sommes donc plutôt dans le cadre exposé par la figure 5. | ||
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+ | La figure 5 n'expose pas seulement le fait que le philosophe fasse une lecture ''personnelle'' du texte, ce qui est connu, mais psychologique, sociale et en rapport avec son expérience personnelle, soit ce qu'il a vécu dans sa vie. Nous sommes donc dans le cadre d'une lecture obligatoirement très restrictive du texte 1 qui, au travers des trois caractéristiques du philosophe, peut être totalement mal comprise. | ||
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+ | Pour entrer dans le détail sur ces incompréhensions, nous devons descendre dans le texte lui-même et dans les concepts qu'il expose. Nous partirons de l'hypothèse (très réductrice) d'un philosophe 1 pour expose des concepts dont le sens est relativement partagé au sein de son époque. La figure 6 montre donc une propriété du concept au philosophe 1 mais aussi à son époque. | ||
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Version du 15 août 2007 à 11:09
Nous allons, dans cet article, nous attaquer à un tabou de notre société occidentale : la philosophie. Nous allons décrire et tenter de montrer comment la philosophie, dans son approche formelle et livresque, ne peut qu'être limitée dans ses fruits, bien que pratiquée par des gens dont l'intelligence n'est pas à remettre en cause.
Cet article porte sur un certain nombre de points formels de l'approche philosophique que le lecteur pourra, à loisir, tenter d'appliquer à d'autres domaines de la connaissance, notamment au sens où ce mot est généralement accepté dans le monde occidental.
Sommaire |
Approche formelle de la pratique philosophique
Approche structurelle
Structure de la pratique philosophique
La pratique de la philosophie se présente formellement toujours de la même façon. On y trouve :
- un acteur : le philosophe,
- un corpus philosophiques, dont la matérialisation est un ensemble de textes et qui porte souvent le nom de bibliographie.
Nous nommerons corpus de la philosophie l'ensemble des textes dits philosophiques. Ces textes peuvent être aussi des textes littéraires[1]
Les différents « genres » de philosophie
Quand on parle de « genres » de philosophies, on signifie :
- un philosophe rattaché ou non à une « école de pensée »,
- un corpus philosophique qui est un sous-ensemble du corpus de la philosophie.
Ainsi, les différents genres de philosophie ont tous la même structure, sauf que le philosophe peut ou non se rattacher à une école de pensée, et qu'il peut décider de « choisir » des textes au sein du corpus de la philosophie.
Approche dynamique de la philosophie
Le commencement du travail philosophique
Nous noterons donc que chaque philosophe, dès lors qu'il s'exprime se positionne face à double choix (pas toujours conscient d'ailleurs) :
- le choix de l'école de pensée,
- le choix du corpus philosophique qui est un sous-ensemble du corpus de la philosophie.
Derrière ces deux choix, nous retrouvons la personnalité du philosophe, en tant qu'il est un être humain.
Or, un être humain possède au moins les « composantes » suivantes :
- une nature psychologique particulière[2],
- une histoire personnelle particulière,
- un positionnement social particulier.
Tous les êtres humains n'étant pas identiques, le philosophe, comme les autres êtres humains va être amené naturellement, par son travail, à commencer par s'intéresser à la résolution de ses propre problèmes.
La raison en est simple : si sa nature, son expérience personnelle et sa position sociale ne le portent pas à voir un problème là où d'autres peuvent en avoir, il n'en prend pas la mesure comme un problème et donc placera ailleurs ses priorités de travail.
Positionnement formel de l'interrogation philosophique
Nous voyons donc que le positionnement formel de l'« entrée en philosophie » commence par une approche duale : problème solution. Le philosophe débutant voit « des problèmes » auxquels il va y chercher, au moyen de son intellect, « des solutions ».
Des choix implicites pilotés par les spécificités du philosophe
La nature du philosophe, son expérience personnelle et sa position sociale le mèneront donc naturellement à se tourner vers :
- une école de pensée, composée des philosophes qui ont connu « les mêmes types de problèmes » que lui-même,
- un corpus philosophique composé des textes de ces philosophes.
Cette « attraction » est tout à fait naturelle, car comme en littérature ou en cinéma, ce qui « parle » à une personne ne parle pas forcément à une autre.
Le philosophe, dans cette démarche, va être amené à réfléchir sur les solutions proposées par d'autres philosophes aux types de problèmes qui sont importants pour lui. Comme les autres philosophes vivaient dans une autre époque et avaient, eux aussi une nature, une expérience et une position sociale différente de la sienne, il en viendra naturellement à commenter les philosophes de son école et à critiquer les solutions qu'ils proposent.
Extension du périmètre philosophique du philosophe
Quelques grands éléments peuvent provoquer, chez le philosophe, une extension du périmètre de sa pensée philosophique :
- une formation philosophique qui va le sensibiliser à un corpus plus large que celui qui lui convient a priori,
- le fait que le philosophe ne trouve pas, dans son corpus original ou son école de pensée originale, les solutions à ses problèmes et donc qu'il étende son corpus pour y chercher de nouvelles solutions,
- le fait que l'expérience du philosophe change au cours de sa vie, qu'il ait résolu un certain nombre de ses problèmes ou qu'il en relativise l'importance et qu'il ait découvert de « nouveaux problèmes » auxquels « s'attaquer ».
Analyse de la pratique philosophique
Introduction
Nous allons, dans cette partie, analyser dans le détail chaque étape de l'approche structurelle et dynamique exposée ci-dessus et exhiber un certain nombre de points qui, pris dans leur ensemble, remettent en cause de manière fondamentale le crédit d'un bon nombre d'oeuvres philosophiques.
Formalisation de l'approche structurelle
Considérons la figure 1.
Le philosophe fait face à l'ensemble du corpus de la philosophie. Ce corpus se divise en sous-ensembles dits corpus philosophiques, comme montré par la figure 2.
Introduisons maintenant les textes dans le corpus philosophique 1 ainsi que leurs auteurs. Nous obtenons la figure 3.
Nous votons dans la figure 3 que le philosophe s'est tourné vers un corpus de quatre textes écrits par trois auteurs, affiliés à deux écoles de pensée. La vision que le philosophe peut avoir de lui-même dans cette démarche est de se sentir plus proche de l'école 1 que de l'école 2 mais avoir, au sein des textes qu'il considère comme des textes de référence des textes des deux écoles.
Introduction de la dimension personnelle des philosophes et du temps
Nous allons maintenant nous concentrer sur l'introduction des caractéristiques personnelles des philosophes en nous limitant au texte 1 à l'auteur 1 et à l'école 1. Nous introduirons aussi la dimension temporelle dans ce schéma afin d'obtenir la figure 4.
La figure 4 montre, dans sa partie haute, le lien entre le philosophe et le philosophe 1, lien se faisant au travers du texte. Dans sa partie basse, la figure 4 indique que des paramètres personnels entrent en jeu dans cette relation, les paramètres de psychologie, expérience personnelle et position sociale des deux philosophes, ces paramètres étant à envisager dans une dimension temporelle (l'initiale P est une abréviation de philosophe et P1 une une abréviation de philosophe 1).
L'introduction à ce niveau de la dimension temporelle est très importante. En effet, la psychologie d'une personne se forme dans le cadre d'une société donnée. Cette personne, de tous temps, est capable de se servir de son intellect pour raisonner. Néanmoins, cet intellect raisonne a priori dans le contexte de la société qui est la sienne, sur des axiomes, sur une représentation du monde qui dépend du lieu et de l'époque. Une personne peut certes raisonner en dehors de ce contexte, mais la chose est plutôt rare (et nous reviendrons sur ce point). De la même façon, la psychologie du philosophe 1 est elle-aussi teintée de l'époque et du lieu dans lesquels il vit ou a vécu.
En ce qui concerne l'expérience, il va de soi que nous ne visons pas les mêmes expériences aujourd'hui qu'hier, simplement parce que le monde a changé. Notre rapport à nos expériences (notamment aux canons de la famille) ne sont pas les mêmes suivant les époques. Notre expérience est donc, elle aussi, relative à l'époque, tout comme notre psychologie.
Pour ce qui est du positionnement social, est-il nécessaire de préciser que la société actuelle n'a plus beaucoup de points communs avec la société grecque ou avec la société du siècle des Lumières ?
Notons aussi sur la figure 4 que l'école de pensée, elle-même, est souvent teintée des préoccupations de son époque. Les problèmes étant différents et se posant de manière différente d'une époque à l'autre, des groupes de philosophes ont eu pour habitude de penser de manière plus ou moins collective afin de « trouver des solutions » aux « problèmes » de leur époque.
Intermédiaires structurels entre le texte et l'interprétation du texte
Le lien 1 (en haut à gauche) de la figure 4 est donc un lien qui ne va pas de soi. Comme tous ces paramètres personnels entrent en jeu dans la lecture du texte 1, nous sommes donc plutôt dans le cadre exposé par la figure 5.
La figure 5 n'expose pas seulement le fait que le philosophe fasse une lecture personnelle du texte, ce qui est connu, mais psychologique, sociale et en rapport avec son expérience personnelle, soit ce qu'il a vécu dans sa vie. Nous sommes donc dans le cadre d'une lecture obligatoirement très restrictive du texte 1 qui, au travers des trois caractéristiques du philosophe, peut être totalement mal comprise.
Introduction de la vision conceptuelle du texte
Pour entrer dans le détail sur ces incompréhensions, nous devons descendre dans le texte lui-même et dans les concepts qu'il expose. Nous partirons de l'hypothèse (très réductrice) d'un philosophe 1 pour expose des concepts dont le sens est relativement partagé au sein de son époque. La figure 6 montre donc une propriété du concept au philosophe 1 mais aussi à son époque.
Est-il possible de raisonner en dehors de son époque ?