Aphorismes XIII
Un article de Caverne des 1001 nuits.
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Version du 18 avril 2008 à 11:03
Le psychologue est semblable à une éponge sociale : il s'imbibe des dernières modes, travaille sur l'esprit du temps avec les techniques du temps, et œuvre pour l'intégration sociale des ouailles perdues.
Les droits de l'enfant commencent par avoir des parents sains d'esprit qui ne feront pas de lui un jouet auquel on lègue une longue tradition névrotique familiale.
Les théories de la motivation actuelles ont perverti la notion d'intention : en usant, à la place, du concept de « but », les moyens pour parvenir au but ne sont plus ni très importants, ni en accord avec aucune intention qui ne soit pas personnelle.
Une société dans laquelle tout est mesurable est une société qui refuse la vie ; car l'amour est tout sauf mesurable.
La pensée française actuelle juge le reste du monde au regard d'une névrose intellectuelle qui n'est, au final, qu'une justification de l'individualisme collectif et matérialiste le plus primaire et le plus basique.
L'amour est une source en nous avant de s'attacher à une ou plusieurs personnes.
Ce n'est pas parce que les chauves-souris n'aiment pas la lumière que le soleil n'existe pas.
Les appartements bien rangés sont à l'image de ceux qui les rangent : froids et vides ; on refoule dans les placards les objets inutiles comme on refoule dans les placards de son esprit des pensées dérangeantes.
On apprend aux gens à nager, mais pas à nager dans la vie.
Nous pouvons plaindre les adolescents d'aujourd'hui : ils vivent dans un monde où la névrose est établie comme une norme et ils sont souvent désespérés avant même d'avoir vécu. Combien prennent au premier degré les angoisses conditionnées des adultes qui les entourent ?
Et si le « communautarisme » était seulement une réaction contre un conditionnement social trop fort ?
L'adolescence est un no man's land : on n'est reconnu par personne, on ne peut faire ses preuves et gagner de l'argent, on est traité comme un enfant alors qu'on est plus un enfant. Cela laisse souvent des traces.
Parfois, je constate que je n'ai pas dédié les premières années de ma vie à étudier le milliardième d'un problème mineur avec une passion feinte.
Autrefois, j'achetais des livres en ayant l'envie pressante de les lire ; puis, vint le moment où je les achetais pour les contempler en me demandant si j'allais les lire ; puis j'ai acheté des livres pour les lire, et j'ai regardé les autres en sachant que je ne les lirai pas. Puis, j'ai jeté des livres.
Les livres sont comme les paroles : la plupart d'entre elles ne durent pas.
Les personnalités agressives ne réalisent souvent pas qu'elles sont agressives ; elles ont, simplement, toujours raison.
La plus belle chose que je puisse souhaiter à quelqu'un, c'est d'être en paix avec lui-même.
Méfies-toi de la personne qui a peur de toi.
Beaucoup de choses dans la vie ne sont pas « crédibles » ; et pourtant, elles sont.
L'agressivité cache un problème d'estime de soi.
J'aime donc je suis.
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