VII. A propos d'Alice Bailey I

Un article de Caverne des 1001 nuits.

(Différences entre les versions)
Version du 1 mai 2009 à 14:32 (modifier)
1001nuits (Discuter | Contributions)
m
← Différence précédente
Version du 1 mai 2009 à 14:42 (modifier) (défaire)
1001nuits (Discuter | Contributions)
m (a renommé A propos d'Alice Bailey I en VII. A propos d'Alice Bailey I)
Différence suivante →

Version du 1 mai 2009 à 14:42

Un grand nombre de points me dérangent dans les théories d'Alice Bailey, la grande prêtresse du New Age. Sa conception du monde est on ne peut plus étrange et véhicule un grand nombre d'idées qui sont à la limite de la manipulation de grande ampleur.

Sa posture est, comme celle de Blavatsky chez qui elle fut "formée", très spéciale. Etant "médium", elle ne fait que retranscrire les enseignements de la "hiérarchie spirituelle", notamment de prétendus "maîtres" avec qui elle serait en contact. Ce système est dénommé en anglais overshadowing et il désigne bien la logique sous-jacente de combat de l'ombre et de la lumière, théorie matrice des gnosticismes les plus dangereux. En effet, l'ombre est projetée par le "maître" qui se sert de l'élève pour dicter ses "enseignements".

Dans d'autres traditions religieuses plus authentiques, les maîtres enseignent le rapport direct avec Dieu, et sont loin de "prendre contrôle", loin de "submerger de leur ombre" le disciple qui, bien entendu, doit être en "état de pureté pour pouvoir recevoir le message". Blavatsky demandait d'ailleurs à ses adeptes une discipline très stricte que elle-même ne suivait pas. Avec Bailey, nous sommes dans la projection des bases du channeling, ces communications occultes avec de prétendus "maîtres spirituels".

Il est important d'insister sur le danger que représente cet enseignement dans lequel le maître est invisible. Car, à la manière dont les spirites du XIXème se soutenaient les uns les autres pour assurer un business commun, la disparition physique du maître spirituel rend la relation au maître purement intellectuelle. Dans les traditions spirituelles authentiques, le maître est un individu que l'élève peut reconnaître comme un maître. Bien entendu, si un charlatan se fait passer pour un maître et use d'un pouvoir de suggestion important (comme Blavatsky le faisait), il peut y avoir erreur ou transmission d'un faux savoir spirituel, ou endoctrinement (le cas Gurgieff serait à creuser en ce domaine).

Bailey résout tout cela d'une manière théorique fort audacieuse : le maître est invisible et le channeling suffit à répandre l'enseignement. Les masses peuvent par ce moyen être facilement endoctrinées, qui plus est sur des bases purement livresques, dont la connaissance seule peut sauver - comme dans la plupart des doctrines gnostiques. De plus, le fait que le médium soit un instrument aux mains de la puissance du "maître" est un symbole de ce qui est attendu des "ouailles" : la discipline et l'obéissance.



Navigation
Le labyrinthe ésotérique I - Investigations sur la théosophie II