Etrange, de Ibrahims Kone

Un article de Caverne des 1001 nuits.

(Différences entre les versions)

Version du 23 juillet 2007 à 18:11

Etrange cette ardeur soudaine qui nous prend un jour ;
Chevaliers dans les champs, forgerons au four ;
Criant de belles sentences venues de personnes étrangères ;
Livrant bataille sans adversaires sans aucun repère.
Etrange cette paresse brusque et sans explication ;
Ne trouvant que nos cœurs pour champs d’application ;
Faisant de nous des ombres sombres dans les décombres
Inutiles fanfarons, amateurs d’indolence dans la pénombre.
Etranges ces jours de fouet où tout est plein de promesses ;
Où les fleurs donnent de généreuses senteurs avec allégresse ;
Où le vent allaite la flamme du souvenir
Des jours que rien ne semble pouvoir ternir
Etranges ces autres jours sombres de cafard
Où les fleurs flétrissent et se fanent
Où la bougie s’éteint la lampe en panne
Des jours que l’on voudrait enfermer dans des placards
Ne me demande, pas pourquoi toi qui me lis ;
Toi et moi ne faisons qu’un dans cette vie ;
Nous croyons que les jours changent à tort ;
Non ! C’est nous, inconstants, qui changeons de sort.