Santons et valets, par Anatole Swadock
Un article de Caverne des 1001 nuits.
(Différences entre les versions)
Version du 10 janvier 2010 à 15:05
- Santons et valets de l'aube qui pleut
- Je tente d'entrer par le chas de la porte
- Tandis que les perdreaux sans plume m'exhortent
- A tanguer l'Atlantis en faisant de mon mieux
- Le flux d'huiles noirâtres m'engloutit sans effort
- Sans bouteille je cherche l'oiseau philosophique
- Mais les gravats gravitent dans ce flot qui me pique
- En rugissant mollement comme un vieux chien s'endort
- Le passé est bien là mais il fait la grimace
- Il a tant truandé qu'il a perdu ses ongles
- Il est fort et habile comme le clown qui jongle
- Mais je le coince net dans le creux de ma nasse
- Il veut tout promettre surtout de disparaître
- Lui le fourbe tapi dans les moindres recoins
- Ses amis les fondeurs sont revenus de loin
- Bosser pour le grand Om afin de le faire naître
- Il en a berné du monde ce vil Machiavel
- Je l'ai vu se farcir des jeunettes esseulées
- Cricker tous les naïfs avec sa manivelle
- Pour leur faire oublier le lourd poids des années
- Mais enchaîné au rocher le bonhomme tempête
- Il voudrait s'évader pour sortir de l'ornière
- Tandis que je m'amuse au fond de l'univers
- En le sachant rivé au sommet de sa crête
- Il a tant fait attendre sans jamais rien donner
- Qu'il peut bien patienter que s'apaise ma colère
- Un sort bien clément pour le compteur des pierres
- Des tables ésotériques sur lesquelles il s'assied
- Il faudra bien qu'un jour de ses liens je le libère
- Pour qu'il crache à nouveau ses torrents de secondes
- Pour qu'il entraîne à lui le noir flot du monde
- Les santons et valets des vagues délétères
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