A celle qui doit partir, par Ibrahims Kone
Un article de Caverne des 1001 nuits.
- Pleins d’amertume, nous voguons désespérément vers le sable froid du rivage ;
- Laissant dans le triste passé, le vague à l’âme, l’amer souvenir de nos froides joies.
- Avions-nous été amants ou amoureux, serfs ou esclaves, sujets ou rois ?
- Peu importe puisque aujourd’hui avant le crépuscule notre bateau fera naufrage.
- Notre Amour semblait fleurir sur la dépouille de notre liberté ;
- Aujourd’hui la fade odeur de pourriture nous en arrache la fierté
- Rien ne sert de se saisir le nez il faut se rendre à l’évidence
- Quand la musique est bien jouée elle inspire naturellement la cadence.
- L’on nous dit d’aimer, de donner sans attendre de récompense ;
- Que fait-on donc quand « aimer » perd tout son sens ?
- En moi la réponse tonne comme une arme qui me brûle l’âme ;
- A l’évidence elle ne se peut donner qu’en versant une larme ;
- Tu es si forte, si pure et moi si faible, si immature
- Tu es si jolie, si saine et moi si laid si impur
- Pardonne-moi si en trébuchant je suis tombé dans ta vie ;
- J’espère qu’à mon réveil au matin tu seras partie.
Navigation Précédent - [[A celle qui me gratifia, par Ibrahims Kone|]] |