Le vent de l'âme, par Arif al-Zeituni
Un article de Caverne des 1001 nuits.
- Je sens sur ma peau le vent de l'âme, semblable au vent doux et frais de la fenêtre donnant sur les monts. Il m'entoure et me parfume, il emplit ma sensibilité comme un vase. Il est présence dans moi mais aussi présence autour de moi, comme si j'étais à la fois le contenant et le contenu.
- Je sens sur mes tempes le vent de l'âme. Ce vent m'est cher, car il est l'amour. Il est là, il est merveilleusement là, immobile, mais il bouge aussi comme les branches du mimosa, touffes jaunes agitées dans une mer invisible. Il est l'amour de l'amour, l'amour derrière l'amour. Derrière ce vent de lumière, rien que lui.
- Je sens sur mon visage le doux vent de l'âme et ses fraîcheurs. Ami, que ne partages-tu cette douce sensation ? Tu es là, insensible aux volutes nacrées, aux arabesques invisibles, aux parfums enroulés dans les passages du vent. Parfois, on voit le vent sans le sentir, parfois on le sent sans le voir. Parfois aussi, on ne le voit pas ni ne le sent, mais il est là, frémissant doucement dans un pli de lumière.
- Je sens sur ma bouche le baiser du vent de l'âme, le baiser sans bouche, le parfum nuancé du monde qui m'entoure. Qu'il est doux de bruisser sous ce vent, qu'il est doux d'être un arbre dans ton monde, qu'il est merveilleux de sentir ton souffle vivifiant et créateur !
Navigation Précédent - Suivant |