A propos du temps
Un article de Caverne des 1001 nuits.
Sommaire |
[modifier] Introduction
L'être humain est gouverné par le temps, que ce temps soit passé, présent ou futur. De fait, le passé existe en nous et notre intellect nous fait imaginer le futur. Nous ne saisissons que rarement le présent. Le temps est une construction de l'intellect, comme nous allons l'expliquer dans cet article. Nous en dégager est le commencement du changement intérieur.
[modifier] La pensée gouvernée par le passé
Notre pensée s'inscrit dans le passé. pour s'en rendre compte, il suffit de la regarder évoluer, sans la juger. Nos souvenirs sont ancrés dans le passé, notre expérience est ancrée dans le passé, tout comme notre culture, nos opinons, etc. Je pense à quelque chose. Ce quelque chose a ses racines dans le passé. Cette pensée est une fuite qui m'éloigne de mon présent. Elle me sépare de ce qui est ici et maintenant. Elle me parle du passé, de ce que j'ai cru qu'il était et me ressasse ce que j'aurais aimé qu'il fût.
Par le fait que la pensée s'inscrive dans le passé, cette dernière ne peut rien inventer de nouveau. Elle peut trouver des similitudes dans des objets a priori distincts, mais elle ne crée pas. Elle analyse le passé, y applique des règles, représente ce passé qui n'est pas exact, qui n'est pas le fruit des faits réels, elle y recherche un sens.
Si l'on recherche les causes d'une pensée, on remonte à une source apprise, livresque, culturelle, à une personne qui nous a enseignée une chose qui est devenue pour nous une certitude. Cette certitude fige notre pensée dans des raccourcis qui, au fur et à mesure que l'expérience de la vie avance, restreignent la pensée elle-même. La pensée accumule le passé, et par son mode de fonctionnement, plus elle aura accumulé, plus il sera difficile à l'homme de se libérer.
[modifier] Le présent tel qu'il devrait être
La pensée nous fait voir le présent tel qu'il devrait être. Etant donné que nous sommes liés au passé de par l'activité de la pensée, nous projetons dans le présent ce que nous souhaiterions qu'il soit. Cette projection nous sépare du présent, comme elle nous séparait du présent qui est devenu passé, accumulé en des expériences figées. Cette différence entre ce qui est et ce qui devrait être génère de la souffrance.
C'est pourquoi tant de gens veulent changer le monde, pour faire taire cette douleur intérieure par une action extérieure. Bien entendu, cet espoir de guérison par l'extérieur, par le groupe, la famille, la société est absurde. C'est au dedans de chacun que doit cesser le conflit, et non en dehors. Si de plus, il doit y avoir un début de la paix, ce début ne peut venir que de l'intérieur, et non de l'extérieur, quelque soit la beauté de chaque théorie, enjolivée par la pensée.
Le présent est ainsi vu de manière lointaine :
- parce que le canevas de la pensée le représente selon les critères de la pensée, donc selon les critères du passé ;
- parce que nous voyons ce que nous pensons que le présent devrait être et non ce qu'il est.
[modifier] Le futur ou l'angoisse du devenir
Notre pensée, notre intellect et nos émotions
L'illusion du temps
