Le blasphème cultivé
Un article de Caverne des 1001 nuits.
Nous sommes tous plus ou moins incrustés de religion catholique ou de ses restes. Plutôt que de critiquer bêtement les rites religieux ou l'organisation religieuse, la plupart des gens devraient s'interroger sur les principes qu'en toute bonne foi (jeu de mots !), ils déroulent quotidiennement en pensant être de parfaits athées.
Ceci peut être vu par un comportement peu inventif voire discipliné, et la propension à fonder des familles comme il faut, en respectant les rôles traditionnels dévolus à chaque sexe depuis toujours.
Ainsi, si la représentation qu'ils ont d'eux a changé par rapport à celle que leurs ancêtres avaient d'eux-mêmes, la société a elle-même peu évolué, sans parvenir même à se reconnaître dans ce qu'elle est devenue, ce qu'elle est réellement aujourd'hui.
Dans les multiples couches d'illusions qui se sont sédimentées sur cet héritage catholique, on compte, notamment le communisme et depuis peu l'altermondialisme, deux doctrines ayant poussé sur le terreau laissé fertile par les principes catholiques de culpabilité. De la même façon, notre société est modelée par des écoles issues de ces courants, par des mouvements visant à représenter notre société suivant les cadres définis par ces théories obsolètes ou faussement novatrices.
Il faudrait une fois pour toutes s'attaquer aux représentations erronées de la société, et c'est ce que ce site a pour vocation de faire. En deux mots : faire douter, faire douter sur les certitudes et faire douter sur les erreurs.
C'est pourquoi je préconise l'usage du blasphème généralisé comme d'une arme de guerre contre les fausses représentations. Mais attention : par blasphème, j'entends un jeu ironique sur la nature même des croyances, des certitudes, des principes qui sous-tendent ces mondes de l'esprit, ces mondes obsolètes, blasphème politique, religieux, social. Car le blasphème met en lumière le tabou.
Le blasphème cultivé m'apparaît donc comme un embryon d'arme absolue pour créer le doute.
Catégories: Article | 1001nuits | Manifeste | 2002