Méditation vagabonde, par Ibrahims Kone

Un article de Caverne des 1001 nuits.


Tout est silence dans cette vie et personne ne s’en aperçoit
Un sourire, un regard, un mot, un geste, une absence qui déçoit
Tout nous fuit et s’évanoui dans un vide plat sans âme
Et le plaisir semble si éphémère qu’on n’en a peur
Chaque fois qu’il faut dire au revoir nos cœurs sont en larme
Tout est silence dans cette vie et personne n’en pleure


Tout ce qui s’est arrêté un jour se couchera nous dit-on
Le vieux chêne, la montagne, les animaux tous sans exception
Rendrons compte au temps qui passe dit ce dicton
Un arbre sans feuillage, une ombre sans projection
Une mélodie silencieuse, des larmes sans joie ni tristesse
Une foi sans dieu, une vieillesse sans ride, une jeunesse sans allégresse
Tous ce qui s’est arrêté un jour se couchera quand la mort caresse


Quel choix nous reste t-il si ce n’est de vivre pleinement ?
Lorsque le fleuve refuse la mer il s’appellera sale lagune
Et tout ce qui ne vieilli pas dégoûtera certainement
Des jours avec, des jours sans, c’est la vie sans rancune aucune
Un fauteuil, un écueil, un cercueil, un deuil puis le silence
C’est toujours ainsi la naissance, la vie, la mort suprême sentence.


Ibrahims


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